Le secteur de l’énergie bouge vite et les acteurs de ce changement sont les étudiants d’aujourd’hui, managers de demain. Ils sont au premier plan de la transition énergétique et de la construction d’une économie bas-carbone.
Avec le Mastère Spécialisé Management de la Transition Énergétique, emlyon business school et ECAM LaSalle forment les étudiants à ces nouveaux enjeux. Grâce à la mise en place de projets environnementaux directement dans les entreprises, ils découvrent les besoins sur le terrain, et se forment en conditions réelles.
Retour d’expérience avec Jérémie Gaudin et Mathieu Bail de la société Monabee.

Une mise en application immédiate des bases théoriques

Comprendre la transition énergétique et ses enjeux en théorie est une chose.
L’appliquer en est une autre. Résolument engagée dans une démarche “maker”, emlyon business school a tourné son Mastère Spécialisé Management de laTransition Énergétique vers les entreprises. Les participants, titulaires d’un master 2 ou jeunes professionnels souhaitant élargir leurs connaissances pour tourner leur carrière vers des enjeux environnementaux, sont ainsi invités à plonger dans le grand bain et à mettre en oeuvre leurs connaissances auprès d’entreprises partenaires.

La société Monabee a fait appel aux équipes du MS Management de la Transition énergétique d’emlyon.

Un projet d’envergure pour tester les méninges des étudiants

Parmi elles : Monabee. La société lyonnaise accompagne les professionnels et les particuliers vers l’indépendance énergétique grâce à l’autoconsommation. Elle travaille depuis quelques années sur un projet de borne de recharge de véhicule intelligente.
Pour les aider à prendre du recul et à challenger ce projet, ils ont fait appel aux équipes du MS Management de la transition énergétique d’emlyon business school. Elles ont l’avantage d’être plurielles puisqu’elles sont composées d’ingénieurs et de spécialistes du marketing. Leur objectif : mettre au point un produit optimal et ne passer à côté d’aucune hypothèse.
“Nous avons tous la tête dans le guidon. Ces étudiants sont neutres vis-à-vis de Monabee. Ils développent des connaissances dans le secteur et ont beaucoup à nous apporter. Notamment un oeil neuf et une prise de recul indispensable”, explique Mathieu Bail, responsable R&D chez Monabee.
“Nous avions deux challenges : une technique qui consistait à comprendre comment l’algorithme pouvait mettre à profit l’énergie solaire. Et un défi marketing : comment mettre en avant cette borne de recharge auprès de nos clients ?”, ajoute Jérémie Gaudin, Chargé d’affaires chez Monabee.
Les étudiants sont donc (re)partis de zéro.

Une expérience terrain enrichissante pour les deux parties

Première étape : comprendre les enjeux de l’entreprise et ses rouages et identifier les objectifs de ce produit. Ils ont, dans un premier temps, échangé avec différents collaborateurs de la société. Et ont ensuite fait des recherches sur l’autoconsommation, sur les façons dont l’énergie solaire pouvait être utilisée puis sur le fonctionnement des systèmes de stockage. Enfin, ils ont effectué une étude de marché.
Après un gros travail de simulation et de projection, les cinq étudiants ont pu faire une analyse approfondie du sujet et en sortir des préconisations.
Ils ont proposé des outils d’analyse à utiliser au préalable pour ajuster la borne de recharge et optimiser l’algorithme. Pour mener la démarche au bout, ils ont ensuite détaillé un plan de marketing de l’offre, pour vendre ce produit aux cibles potentielles.
“On ne s’attendait pas à avoir des étudiants avec de vraies connaissances en autoconsommation. On a pu rentrer directement dans le vif du sujet et ça nous a fait gagner beaucoup de temps. Ils sont très autonomes et possèdent des compétences carrées en gestion de projet”, explique Jérémie Gaudin.
“On n’a pas encore eu le temps de mettre en place leurs préconisations mais nous allons le faire. C’est la première fois qu’on travaille avec des étudiants d’emlyon mais nous réitérerons l’expérience sans hésiter le jour où on aura un projet qui s’y prête”, conclut Mathieu Bail.
La collaboration a duré quatre mois. Grâce à ce travail approfondi, les étudiants ont pu mettre en application leurs connaissances et creuser sur un sujet central de la transition énergétique. Ils se forgent également une expérience solide auprès d’entreprises innovantes. Des atouts de taille pour rejoindre le marché du travail de manière opérationnelle.