Avocat au barreau de Paris, consultant Legaltech, conférencier et youtubeur : Arthur Sauzé a déjà connu plusieurs carrières ! Grâce à ses vidéos en ligne, il aide notamment les cabinets d’avocats et directeurs juridiques, perdus dans la forêt des Legaltech* , à digitaliser leurs services. Par la même occasion, il contribue à « dépoussiérer » les métiers du droit, perçus généralement comme peu intéressants ou enclins à évoluer.
Ces différentes casquettes n’ont pas du échapper aux observateurs de Vanity Fair. La preuve. Ils ont décidé de l’intégrer dans le palmarès 2020 des trente espoirs de moins de 30 ans qui vont changer la France.
Entretien avec ce jeune diplômé du programme Mastère Spécialisé® Juriste Manager International, pour qui les Legaltech peuvent avoir une mission de service publique et participer au changement du monde légal de demain.

Arthur Sauzé

Les métiers du droit sont-ils en pleine mutation aujourd’hui ?

Clairement oui ! Nous sommes passés d’une phase d’évangélisation, destinée à informer les professionnels du métier des évolutions en cours, à une autre phase : celle de la mise en pratique de ces connaissances acquises. Les professionnels ont compris que certains services, notamment digitaux, sont nécessaires pour leur permettre de se développer, rester compétitifs, et offrir aux clients les meilleures solutions possibles.
La crise du Covid-19 a, en ce sens, certainement joué un rôle d’accélérateur. C’est particulièrement vrai pour les petits cabinets d’avocats ou les directions juridiques qui ont débloqué des budgets importants pour faire évoluer leur process, en matière de Legaltech notamment.

Justement, comment se positionne la France en matière de Legaltech?

La croissance du secteur est remarquable et l’écosystème est aujourd’hui constitué. Bien qu’il ait émergé en France 10 ans après les Etats-Unis, l’approche des Legaltech en France privilégie l’interopérabilité entre les différentes technologies. Beaucoup de partenariats se forment entre les différentes structures et les technologies proposées, ce qui permet d’avoir une stratégie d’intégration Legaltech qui est peut-être plus cohérente qu’aux Etats-Unis, où le marché est façonné par des mastodontes qui opèrent chacun de leur côté.

Incubator

Que gardez-vous de l’enseignement appris au sein du parcours Mastère Spécialisé® Juriste Manager International ?

Au-delà de la qualité du corps professoral, qui est incontestable, je retiens un environnement extrêmement inspirant, grâce aux nombreux dispositifs proposés par l’école, dont l’incubateur. J’ai côtoyé énormément de personnes là-bas, découvert des projets novateurs, et travaillé sur des thématiques comprenant l’IA, la blockchain, la data, la stratégie internationale, etc.
emlyon business school propose un environnement culturellement et pédagogique très riche qui permet de développer les bons réflexes pour évoluer dans les métiers juridiques. C’est grâce à cela que je me suis rapidement tourné vers le digital, sentant arriver le virage qu’allait prendre le secteur juridique en ce sens. Pari gagné !

On ne peut pas terminer l’interview sans parler du palmarès Vanity Fair des moins de 30 ans dans lequel vous avez été nommé. Cela représente quoi à vos yeux ?

C’est surtout une reconnaissance pour tous les métiers liés au droit. C’est en effet la première fois qu’une personne issue du barreau figure dans ce palmarès et j’y vois là les prémices d’un changement d’image du secteur. Les métiers du droit ne sont aujourd’hui plus considérés comme austères, car ils savent s’innover et évoluer en même temps que les techniques et usages de leur époque. Je trouve intéressant d’être nommé à côté d’artistes ou de cuisiniers, c’est un message important et un signe assez fort. Cela montre l’intérêt croissant pour les métiers du droit !

 

*Une legaltech désigne toute entreprise numérique innovante permettent d’automatiser et de dématérialiser certaines procédures juridiques.

 

Plus d’informations : Découvrez l’interview video d’Arthur Sauzé, récompensé par le prix early makers awards lors de la remise des diplômés d’emlyon business school en 2018