En 2021, 70 milliards d’euros ont été distribués par les entreprises du CAC40 à leurs actionnaires sous forme de dividendes (Le Monde). Dans un contexte où nous devons rediriger les capitaux vers des projets de décarbonisation pour respecter nos objectifs climatiques, cet afflux d’argent pour les investisseurs va à contrario de la stratégie climatique des entreprises.

En partant du constat que nous devons changer nos habitudes pour réduire nos émissions, tout en redonnant à la finance son rôle de porteur de capitaux pour les contribuables, un nouveau terme a émergé. Qu’on le nomme finance verte, responsable ou durable, cela a peu d’importance. Sa réelle valeur ajoutée ? Créer des produits financiers non plus basés uniquement sur un objectif de performance économique mais également des objectifs environnementaux.
Dans ce mouvement, on peut prendre l’exemple des obligations vertes qui ont pour objectifs d'apporter de l’argent à des projets qui financent la transition écologique, seulement.

La finance au service de la transition écologique

Les acteurs financiers doivent également devenir plus moraux en plaçant l’argent de leurs clients dans des produits financiers durables pour notre économie, tout en étant les plus transparents possible sur leurs pratiques pour éviter le Greenwashing. Aujourd’hui quand vous ou vos proches placez de l’argent dans une banque, cet argent ne dort pas. Bien au contraire, des organismes financiers l’utilisent pour financer des projets divers. Or, à l’heure de l’urgence climatique, ces derniers sont très rarement en accord avec ce que nous disent les scientifiques pour suivre une trajectoire viable pour l’être humain.

D’après Oxfam et son rapport “Banques : des engagements climats à prendre au 4e degré”, 15 000 € déposés dans l’une des deux plus grandes banques de France (Société Générale et BNP Paribas) équivaut à l'émission de 10 tonnes équivalent de CO2 (10t/CO2eq) par an.
Par comparaison, 10t/CO2eq par an représente l'empreinte moyenne d’un français sur une année complète ou un peu plus de 5 aller-retour Paris→New-York quand l’objectif affiché est d’atteindre 2t/CO2eq par personne et par an

15 000 € déposés dans l’une des plus grandes banques de France équivaut à l'émission de 10 tonnes équivalent de CO2 par an.

Nous pouvons en venir à s’interroger sur le rôle de la finance dans la transition écologique? Quels sont ses leviers d’actions ? Questions que nous tâcherons d’éclaircir dans le webinar du 6 avril en partenariat avec le média Bouge ta Finance.


Quelques pistes de réflexion d’ici là :
Tout d’abord, la finance doit tendre vers l’apport de capitaux aux projets de décarbonisation pour que les porteurs de projets puissent développer leurs technologies à grande échelle.
Par ailleurs, l'instauration de critères de notations extra-financiers tels que les critères Environnement Social et de Gouvernance (ESG) ont permis de donner plus de visibilité aux projets verts et doivent continuer d'évoluer comme l'a montré le dernier scandale sur la société Orpéa.


Il faut également des outils de mesure pour quantifier l’impact carbone des placements financiers, et pas uniquement des outils pour les grandes institutions financières mais également pour l’investisseur lambda qui souhaite se renseigner sur l’impact carbone de son portefeuille. En ce sens, des outils comme Rift permettent d’analyser vos placements financiers gratuitement et en quelques minutes sur leur application mobile.


Dans un autre registre, le secteur public doit également prendre des engagements forts afin de favoriser le bon développement des projets de réduction des émissions GES et faire naître une réglementation ambitieuse.


Finalement, nous, jeunes étudiants, que pouvons-nous faire pour sauver notre planète ?
Nous mangeons moins de viande, nous utilisons les transports en commun, nous essayons d'acheter local au maximum et nous buvons même notre bière dans des éco-cup.
Mais nous pouvons aller encore plus loin ! En nous engageant dans la transition écologique comme l’a fait notamment Victor Canilla, ancien Trader et Consultant BCG, qui s’est engagé à donner plus de sens à son métier.


Le webinar du 6 avril s’attachera à montrer comment la finance peut réaliser sa transition écologique. Nous aurons le plaisir d’avoir un échange avec des personnalités très variées dont Noam Leandri Secrétaire général de l’ADEME, Léo Garnier CEO de Rift et Anne-Catherine Husson-Traore CEO du média Novethic, qui est un acteur incontournable de l’information sur les sujets de finance durable.


On vous attend nombreux pour venir écouter et discuter avec nos intervenants !

Mathias André – Co-fondateur de Bouge ta Finance & Etudiant au sein du Mastère Spécialisé Management de la Transition Energétique