Se former aux nouveaux enjeux du digital avec emlyon
La crise sanitaire a considérablement accéléré la transformation digitale des entreprises. Tous les secteurs sont concernés et toutes les tailles d’entreprises. Opérer sa transformation digitale crée un avantage concurrentiel et les entreprises ont besoin de talents au fait des dernières innovations. emlyon business school forme, dans le cadre de son Mastère Spécialisé Transformation Digitale, Marketing & Stratégie (TDMS) des profils polyvalents, capables d’identifier les leviers de croissance liés au digital. Explication avec Julien Deseigne, directeur du programme TDMS emlyon business school.
Comment a évolué le digital ces dernières années ?
Julien Deseigne : Depuis les années 90, le digital bouge sans cesse. Il a permis, initialement de mettre en relation les individus dans le monde entier, pour échanger des informations facilement. Les réseaux sociaux ont apporté une deuxième révolution et font aujourd’hui partie de notre quotidien. Chacun peut écrire des contenus, poster des vidéos, du son…
Le social selling et le marketing d’influence se sont rapidement développés et le ciblage des internautes s’affine sans cesse grâce à la data. La prolifération des données permet également d'accélérer la maturité de l’intelligence artificielle et de proposer de nouvelles offres de services, créatrices de valeur.
Nous entendons aujourd’hui parler du “Web 3” : qu’est-ce que c’est ?
C’est une étape supplémentaire dans l’évolution du web. Nous entrons dans une ère où chacun a la possibilité d’être propriétaire d’un contenu en ligne et peut le monétiser grâce aux NFT (non-fungible token). Il s’agit d’un titre de propriété, qui retrace la propriété du contenu concerné. Il peut s’agir d’images, de vidéos, de sons, de doubles numériques, de cartes VIP pour accéder à des salons virtuels… Tout peut être un NFT. Ce mécanisme crée de la rareté et occasionne un véritable renversement par rapport au “Web 2”, où l’information était abondante et pouvait être produite, copiée, partagée sans limite.
En quoi ce bouleversement crée-t-il de la valeur ?
Il y a désormais de l’unicité sur le web, ce qui confère une valeur à ces contenus et les rend échangeables au sein d’une communauté. Générer une NFT coûte peu, mais les marques peuvent s’en servir pour monétiser de nouvelles offres, auprès d’internautes engagés. Tout ce système d’échanges repose sur la blockchain qui propose une expérience plus fluide. Ce Web 3 ouvre l’horizon d’un internet de la valeur partagée par tous. Tout l’enjeu est de former les étudiants pour qu’ils puissent déceler les leviers de création de valeur en fonction d’un contexte économique, d’une audience, d’une communauté.
Comment les entreprises se saisissent-elles de ces sujets ?
Les marques sont déjà bien investies, notamment dans l’univers du luxe, qui se prête particulièrement bien aux NFT. Cet objet unique initie une relation privilégiée avec le consommateur, qui se sent choyé. On voit ainsi émerger des tenues vestimentaires virtuelles, qui s’intègrent dans une expérience client gamifiée. Ces nouveaux comportements d’achats se démocratisent, portés par une massification de l’usage des jeux vidéo.
Cet univers est encore bien obscur pour de nombreuses entreprises, qui ont tout juste amorcé leur transformation digitale…
En effet, concevoir une offre de produit ou de service sur la blockchain exige une forte maturité digitale. Il faut déjà être au clair sur les données collectées, les analyser et les valoriser. Ce n’est donc pas encore accessible à toutes les entreprises. Et le rôle des étudiants formés par emlyon est de cerner le niveau de maturité de l’entreprise pour savoir si le Web 3 peut être source d’opportunités et comment les saisir.
Comment les technologies quantiques vont-elles impacter le monde économique ?
Cette technologie permet de réaliser des calculs bien plus rapidement et efficacement grâce à des qubits sous forme d’ions ou de photons manipulables individuellement. Cela ouvre de nouvelles perspectives en termes de simulations ou d’optimisation de processus. Par exemple, de nouveaux principes actifs peuvent être créés par l’industrie pharmaceutique grâce à la simulation des molécules en des temps records.
C’est un levier de croissance très important, notamment en Europe où un écosystème performant existe déjà : universités, start-up, le Plan quantique français, etc. L’industrie va être fortement impactée : logistique, énergie, etc… L’enjeu est de faire comprendre cette montée en puissance aux étudiants, qui ne sont pas des physiciens, afin qu’ils cernent la technologie et décèlent le potentiel.
Ces technologies font aussi naître de nouveaux risques, notamment en matière de cybersécurité…
Bien sûr, les entreprises doivent y être préparées. Nous avons d’ailleurs un module autour de la cybersécurité, pour former les étudiants à la protection mais aussi à la résilience de l’entreprise face à une cyberattaque.
Comment adaptez-vous la pédagogie pour permettre aux étudiants de s’emparer de ces questions ?
Notre ambition est de faire en sorte qu’ils acquièrent les compétences indispensables pour mener la transformation digitale de tout type d’organisations. Notre Mastère spécialisé est construit avec une méthode pédagogique unifiée : la classe inversée. Elle permet de se positionner sur des sujets variés comme le management de projets et les nouvelles technologies, de manière à être opérationnel au bout de 6 mois. Les étudiants partent ensuite en stage.
Ce Mastère spécialisé est labellisé par la Conférence des Grandes Écoles et fait partie du Top 10 des MS en marketing dans le monde. Il s’adresse à tous les jeunes passionnés par le digital, qui veulent booster leur carrière dans ce domaine. Nos étudiants trouvent très rapidement un emploi, dans des secteurs variés comme l’industrie, la pharmaceutique, le luxe ou encore les cabinets de conseil.
Pour plus d’informations : MS-transformation-digitale-marketing-et-strategie
